Kova

Joaillerie – London, UK
kovajewels.com

B.03.I

Bracelet en or noir 18 carats & diamant 1 carat – pièce unique

De tous les invités de cette édition, elle est la plus jeune. « La Benjamine du Cinquième Cabinet », nouveau surnom pour cette talentueuse créatrice de bijoux russe, installée à Londres: Katie Kovalenko, de son véritable patronyme Elle a pourtant décidé de l’alléger en K Kova, ultime acte de dévotion envers le maître polonais Kasimir Malevitch et son mouvement du Suprématisme. Les bijoux de Kova sont le reflet  de cet art de l’Est et du début du XXème, ou peut-être simplement des clins d’œil malicieux, des hommages discrets et inspirés, ce sera selon les interprétations. Car Kova se construit telle une cathédrale. Les constructions linéaires et graphiques du peintre qui donnent presque le tournis malgré l’immobilisme inhérent de la gouache sur une toile se muent ici en mouvement de pièces rares et exceptionnelles, faites de pierres précieuses bien sûr, mais aussi d’acier, d’or et de diamant étincelant au bout des doigts, aux ports  d’oreilles, ou sur les poitrines élégantes de celles qui les possèdent. Ces oeuvres de haute joaillerie, on dirait presque des hiéroglyphes,  de mystérieux caractères matérialisés et ramenés dans les malles à trésors de Champollion, frôlant la peau de leur maîtresse qu’on imagine détentrice d’une vérité imperceptible, d’un mystère férocement séduisant à l’oeil nu. Pour ce sixième Cabinet « anniversaire » , Kova a crée un bracelet en or noir pavé, sinon de bonnes intentions, du moins de diamants noirs. Noir, noir, noir, celui de la fin ? Celui du début ? Encore une fois, les interprétations seront multiples - c’est d’ailleurs ce qui habite le charme des créations de Kova – cette habilité à multiplier les pistes de séduction. Certains  verront en ce bracelet une gourmette creusée à l’os, dont il ne reste que les fondations, le squelette ou l'essentiel. D’autres se souviendront d’un bracelet de maternité, symbole de bonheur mais aussi nimbé de promesses et de magie. Ou bien encore d’une menotte transformée en palimpseste évidé. En tout cas, les questions se posent. Et l’art, cette forme de joaillerie, c’est d’abord l’interrogation. Seule forme à pouvoir justifier un savoir-faire d’aussi haute valeur que celui déployé par Kova dans la réalisation de chacune de ses pièces !